top of page
  • Photo du rédacteurJasmine Arnould

"Alô profesor" - Madame Joubert

Dernière mise à jour : 29 mars 2021

Journal nº4 - 02/03/2021


Claire Joubert, depuis toujours est passionnée par la physique mais aussi et surtout par la mer. Au début de ses études elle était plutôt centrée vers la plongée sous-marine donc elle s'orienta vers l’océanographie en chimie.


Après un doctorat de chimie analytique, une thèse sur le taux de phosphore dans les baie marines comme facteur limitant des développements d’algues vertes, Claire, alors mère de deux enfants, a choisi de suivre son mari en expatriation. Lors de sa deuxième année en Angola elle s’est rendue au Lycée Français et a obtenu un poste de professeure de physique. Pour ce faire elle a dû suivre quelques formations internes proposées par l’AEFE : « ça aide beaucoup à s’améliorer et à chercher de nouvelles voies pour enseigner. » « Concilier la vie de femme d’expatrié avec un travail n’est pas forcément compliqué. Il y a des déménagements, certes, mais après tout, même quand nous habitons au même endroit, nous déménageons aussi », déclare Claire.


Après avoir enseigné en Angola, elle est ensuite partie aux États-Unis, où pour des contraintes de VISA, elle n’a pas pu avoir de poste. Elle s’est alors tournée vers le yoga et est devenu instructrice. De retour en Angola elle a repris l´enseignement. C´est ensuite au lycée d’Athènes qu'elle a continué son activité, toujours comme professeure de physique. Elle y a d’ailleurs sûrement croisé notre Gringa du mois !


Maintenant Claire est à Rio, professeure au Lycée Molière et nous l’avons rencontrée.


Une femme dans le monde scientifique ? Y voyez-vous encore une différence de traitement par rapport aux hommes ?

« Enorme. Encore aujourd’hui, dans les milieux scientifiques, tous les directeurs de recherche sont des hommes. Les femmes en général sont des stagiaires et occupent de petits postes. Les postes de responsabilité dans la recherche, ce n’est pas encore d’actualité ! Néanmoins il ne faut pas désespérer, les femmes sont plus reconnues qu’avant, mais il y en a encore très peu, et ce n’est pas facile à changer. » Elle affirme qu’il n’existe pas de différence de compétences entre les filles et les garçons, « ça dépend des individus, pas de leur genre ».


Claire est arrivée dans notre lycée en début de pandémie. À peine arrivée, à peine après avoir connu ses nouveaux élèves et collègues, elle s’est retrouvée, comme nous tous, chez elle confinée. Mais pour elle, ce qui a tout changé, ce fut l’accueil chaleureux qu’elle a reçu au laboratoire. « Mes collègues ont été hyper accueillants, j’ai été tout de suite intégrée. L’ambiance du laboratoire est vraiment sympa. On peut travailler ensemble, facilement, parce que l’on sent qu’il y a une vraie ouverture, un vrai accueil, un vrai effort pour intégrer tout le monde. On a toujours été en contact. Ils sont tous fantastiques, notamment Aline Soulhat qui fit en sorte qu’il y ait toujours un lien. »



Jasmine Arnould, 2nde2

bottom of page