Journal nº1 - 02/10/2020
Le Liban est un État du Proche-Orient, de capitale Beyrouth qui possède une culture très riche: les premières traces de peuplement du Liban remontent à entre 7 000 et 5 000 années avant J.C. Cela explique pourquoi le village de Byblos est considéré comme ‘’le plus vieux village au monde’’. Beyrouth connait ainsi une histoire très opulente et intéressante marqué par des traces des époques Néolithiques et Chalcolithique, ainsi que l'influence des phéniciens (peuple antique originaire des cités de Phénicie, Liban actuel), est la clef du patrimoine historique et culturel du Liban.
Comme peu de gens le savent, le Liban est un pays dont les paysages sont admirables: Anjar (ancienne ville omeyyade), le centre touristique de Jbeil (Byblos), Beaufort (ancien château des croisés), Beyrouth (5 colonnes romaines, les thermes romains et les bains publics, les mosaïques byzantines), les jolies cèdres du Liban, très symboliques, Tripoli (grande influence religieuse musulmane) c’est idéal pour connaître un peu plus les religions et traditions de chaque une…
C’est donc, la justification du nom attribué au Liban ‘’la Suisse du Moyen-Orient’’ qui connaît une forte immigration et des influences étrangères, surtout françaises.
La crise économique
Depuis mars de cette année, la plupart des prix ont presque triplé, tandis que la valeur de la monnaie du pays a chuté de 80%. Le pays fait face à une inflation supérieure à 52% par mois, ce qui caractérise l'hyperinflation. Les prix des produits alimentaires à Beyrouth ont grimpé en flèche dans le pays avec la dévaluation. Les gens regardent leur pouvoir d'achat s'évaporer. La dette publique correspondant à 170% du PIB, soit la troisième plus élevée au monde, et le manque de réserves en dollars contribuent à expliquer la baisse. Le pays exporte peu et importe beaucoup. L'économie des 30 dernières années est basée sur les services, le tourisme et les investissements étrangers, ce qui la rend fortement dépendante de l'environnement politique.
L'explosion
Le 4 août 2020 sera marqué à jamais dans l'histoire du Liban: une gigantesque explosion s'est produite à Beyrouth pendant un mardi après-midi censé être ordinaire. Selon les autorités locales, l'explosion a commencé dans un entrepôt contenant des explosifs saisis il y a six ans par le gouvernement. Générant une perte estimée à 15 milliards de dollars. Le Premier ministre libanais Hassan Diab a promis que les responsables de l'explosion en paieraient le prix.
Comment fonctionne la politique libanaise?
Le Liban est une république démocratique parlementaire. La politique du Liban est confessionnaliste, cela veut dire que tout le système politique tourne autour de la division du parlement en plusieurs branches religieuses : sur les 128 députés, la moitié est chrétienne de différentes dénominations et l’autre moitié est composée par des musulmans (sunnites et chiites). Cela permet d’équilibrer et stabiliser les problèmes entre religions. Cependant, des déséquilibres sont la cause de plusieurs critiques envers le système confessionnaliste: des accusations de la part des musulmans envers les chrétiens à cause d’une question de répartition de richesses et stratégies politiques. D’autre part en 1970, le taux de natalité des musulmans est plus élevé que celui des chrétiens, cela privilège la confession musulmane. En conséquence, en 1975, le Liban connaît une guerre civile causée surtout par des interventions étrangères.
La société libanaise s'est construite sur une diversité de religions, d'idéologies et des mémoires qui ne laissent pas oublier les tristesses vécues au passé. Ce n’est pas facile, mais la force du peuple libanais a surpassé toutes ses faiblesses. Cependant, le Liban traverse actuellement l'un des pires moments de son histoire depuis la guerre civile qui a duré de 1975 à 1990, compte tenu de deux facteurs extrêmement inquiétants qui se produisent simultanément: une économie effondrée et l'explosion dans la région portuaire de Beyrouth. Ces pénuries ont donc été aggravées par la pandémie du Covid-19.
Un interview avec le Consul du Liban à Rio de Janeiro, Alejandro Bitar:
Selon vous, quels changements le Liban devrait-il choisir pour connaître un développement économique stable?
"Selon le consul, le Liban doit transformer son système économique, d'une économie basée sur le service, les banques et le tourisme a une économie supporté par deux pôles: l’industrie et l’agriculture ouvrant ainsi devant les libanais le chemin envers un développement économique et social."
Comment vous sentez-vous après avoir revu le Liban en ruines?
"La destruction presque chaque dix ans du Liban est la conséquence du système politique confessionnel qui au lieu de s’occuper de l'intérêt général du pays transforme l'intérêt de chaque confession en un intérêt primordial sans prendre en compte l'intérêt de toute la société. Je crois que le futur de n’importe quel pays dépend de la volonté de ses citoyens, et le Liban n’est pas une exception. Une croyance comme celle-là doit s’enraciner au Liban, afin que la nouvelle génération puisse engendrer le changement tant espéré."
Selon vous, quels seraient les changements que le Liban devrait choisir pour s'améliorer politiquement?
"On peut résumer les problèmes qui paralysent le Liban en deux problèmes principaux: politiques et économiques. Selon la constitution libanaise de 1943, le système politique du Liban est parlementaire, c’est-à-dire que le peuple détermine par les élections directes les députés qui forment le parlement ouvrant ainsi le chemin constitutionnel vers la formation du pouvoir gouvernemental. Parallèlement à cette démarche démocratique, les deux grandes confessions religieuses, les maronites (chrétiens) et les sunnites (musulmans) ont accordé un pacte national connu comme le pacte de 1943, selon lequel le pouvoir politique doit se diviser proportionnellement entre les différentes confessions religieuses. La conséquence du pacte s’est manifestée durant les cents dernières années de la vie du Liban, en guerres presque permanentes, provoquant ainsi un grand obstacle à la progression de la société. Ainsi, on peut dire que le malheur du Liban se trouve dans la politique confessionnelle, et son bonheur dans la séparation de la religion et de l’état, une séparation désirée par la majorité de la population (surtout par la nouvelle génération). Après les guerres et conflits entre différentes confessions dont le but est d’obtenir plus de pouvoir, une transformation radicale de la société est devenue une question très importante et urgente dans laquelle les relations entre l’état et ses citoyens se définit selon les règles de la démocratie au - delà de l’intervention de la religion.
Belén Bitar 2nd1 et Laura Marinho 2nd3
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