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  • Photo du rédacteurMarina Farcette

Les Orixás dans l’Umbanda et dans le Candomblé

Journal nº8 - 2/07/2021


Les Orixas sont des ancêtres divinisés de la religion africaine Yoruba. En Afrique chaque Orixa était lié à une ville ou pays, on parlait alors de cultes régionaux ou nationaux. Ces divinités ont été apportées au Brésil (et aux Amériques) durant la période d’esclavagisme. Les Orixás ont alors été associés avec les saints catholiques pour permettre la survie des religions. On les retrouve dans les religions d’origine africaine telles que dans le Candomblé et dans l'Umbanda.


Umbanda est une religion brésilienne qui mêle les religions africaines, chrétiennes et indigènes. Le mot « umbanda » vient de la langue quimbundo de l’Angola et signifie « magie » ou « art de guérison ». Il existe plusieurs branches de la religion, qui ont des croyances communes, notamment la croyance du dieu unique et omniprésent appelé Olorum [ou Zambi]. Ils croient également aux Orixás, à l’immortalité de l’âme et à la réincarnation et vénèrent leurs ancêtres.


Le Candomblé est une religion afro-brésilienne dérivée de cultes africains traditionnels. Le terme « candomblé » vient de la jonction des mots « candombe » (danse avec les atabaques) de quimbundo et « ilé » (maison) du yoruba. C’est une religion monothéiste qui croit en Olorum [ou Zambi], elle pratique également le culte aux Orixás [et aux ancêtres] et croit à la vie après la mort. Les Orixás peuvent d’ailleurs être incorporés par certains adeptes du Candomblé.


Chaque Orixá a une personnalité, des pouvoirs, des préférences rituelles et un phénomène naturel spécifique à lui. À cause du syncrétisme avec le catholicisme ils sont associés à un ou plusieurs saints ou à l’une des images de Marie.


Exu :

l’Orixá messager, le lien entre les humains et les divinités. Ainsi, il est lié aux chemins et aux carrefours (encruzilhadas). Il est associé aux couleurs rouges et noir et aux éléments du feu ou de la terre. Il est considéré comme le plus humain des Orixás.

Lemanjá :

Elle est la mère de tous les êtres vivants et l’Orixá des eaux de mer, de la pêche et des pêcheurs. Lemanjá protège les familles, les femmes enceintes et les enfants. Elle est associée au bleu clair, au blanc et au rose clair et à Notre-Dame du Rosaire (Nossa Senhora do Rosário) dans le catholicisme.


Xangô :

Il est l’Orixá de la foudre, du feu, des tonnerres et de la justice et est considéré le créateur du culte des egunguns. Représenté portant une hache et par les couleurs rouge et blanche, il est associé à saint Jean-Baptiste. Il est le mari à la fois de Oxum et de Iansã.


Oxum :

Elle est l’Orixá des rivières, des eaux douces, de la beauté, de la fertilité et de l’argent. Sa couleur est le jaune, car elle est très représentée couverte de bijoux en or et portant un miroir rond et doré. Elle est l’une des épouses de Xangô et est associée à plusieurs images de Notre-Dame.


Ogum :

Au Brésil Ogum est l’Orixá de la guerre, du fer, [de l’agriculture] et des forgerons. Il est le frère de Exu et ensemble ils gardent tous les chemins et les croisements. Il est représenté portant une machette et un sabre. Dans le Candomblé ses couleurs sont le bleu, le vert et le blanc, dans l’Umbanda il est associé au rouge. Ogum a été syncrétisé à Saint Georges dans le catholicisme.


Lansã ou Oyá :

Lansã commande les vents et les tempêtes. Les couleurs qui lui sont associées sont le rose, le marron et le rouge (dans le Candomblé) ou le jaune (dans l’Umbanda), elle est représentée portant un poignard et est associée à sainte Barbara. Elle est habituellement vénérée avant Xangô, son mari.


Obaluaiê ou Omolu :

Il est l’Orixá de la terre, de la santé et de la guérison. Associé au noir, rouge et blanc, il est souvent représenté couvert de paille ou portant un habit rouge et portant une lance ou un xaxará. Il est syncrétisé à saint Roch et saint Lazare. Obaluaiê et Xangô sont amis, ils sont décrits comme étant presque frères.

Nanã :

Dans le Candomblé Queto, Nanã est l’Orixá de la pluie, des eaux calmes, des marais, des mangroves, de la terre mouillée et de la boue. Elle est souvent appelée de « mamie » parce qu’elle est représentée par une vieille dame, elle est également associée au violet. L’ibiri est son emblème, c’est un objet fait de paille, perles (miçangas) et décoré de coquillages (búzio) qui sert à éloigner les eguns (esprit des morts) et les mauvaises énergies.

Oxóssi :

Il est l’Orixá de la chasse, des chasseurs, des forêts et des animaux, il est également associé à l’art (la danse, le chant, la peinture…). Il est représenté tenant un ofá (arc et flèche) dans une main et un erukere dans l’autre. Dans l’Umbanda sa couleur est le vert et dans le Candomblé c’est le bleu clair et le vert.


Oxalá (Obatalá) :

Oxalá est l’Orixá associé à la création du monde et des humains. Il symbolise la paix et sa couleur est le blanc. Quand il est représenté sous sa forme jeune (Oxaguiã) il porte une idá (épée), un bouclier et un pilon de métal blanc. Sous sa forme âgé (Oxalufã) il tient un sceptre (cajado) de métal, appelé opaxorô. Il a été associé avec le Senhor do Bonfim, une des représentations de Jésus.

Marina Farcette, 1ere3



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