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  • Photo du rédacteurJúlia Marques

Résumé du rapport du GIEC

Journal n 10 - 02/11/2021


La plupart d’entre nous a entendu parler de la sortie du rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) le 9 août. Mais l’avons-nous tous lu ? Connaissons-nous exactement le rôle du GIEC dans le monde ? Que fait-il et dans quel but ? L’idée aujourd’hui, c’est de vous présenter le GIEC et son dernier rapport qui est sorti sur le dérèglement climatique.


Le GIEC a été créé en 1988 par l’ONU, il fait régulièrement le point sur l’état des connaissances humaines concernant le changement climatique en analysant des dizaines de milliers de travaux de recherches indépendants (14 000 pour celui de 2021 !). Le fruit de ces analyses complexes et intenses est une synthèse, remise aux gouvernements du monde entier : le fameux rapport du GIEC.


Qui compose le GIEC ?

Le GIEC n’est pas une association de personnes physiques, mais une association de pays. Les personnes qui siègent aux assemblées du GIEC ne font que représenter des pays membres. Il est donc composé d'experts scientifiques (climatologues, économistes...) mandatés par les gouvernements des 195 pays membres. La sélection des auteurs se fait par appel à candidature auprès des gouvernements et des organisations ayant le statut d'observateur, puis ils sont choisis en fonction de leurs compétences, des besoins et d'un équilibre entre les nationalités et les sexes. D’ailleurs, la transparence du GIEC est totale, tout est sur le site Internet (au cas où ça vous intéresse ;) : comment se fait la sélection des auteurs, sur quels documents ils se basent, comment les rapports sont approuvés, etc. Valérie Masson-Delmotte, vice-présidente d’un des groupes de recherche, rappelle par exemple qu’il y a un “renouvellement important des auteurs d’un rapport à l’autre (au moins 50 % de nouveaux auteurs, parfois jusqu’à 75 %, selon les rapports).”


Ainsi, le GIEC a toujours alerté que l’homme a un impact conséquent sur le climat, que les gaz à effet de serre (GES) jouent un rôle dans le réchauffement de la planète et sur le besoin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C. Mais, ce qui a changé entre le premier rapport de 1990 et celui de cette année, c’est que ces informations sont passées de probables à certaines. Ce qui nous mène à notre premier point :


- Il est incontestable que l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère, les océans et les terres. Des changements rapides et généralisés se sont produits dans l’atmosphère, les océans et la biosphère. 100% du réchauffement climatique est aux activités humaines. C’est aujourd’hui un fait établi, sans équivoque.

- L’ampleur des changements récents dans l’ensemble du système climatique et l’état actuel de nombreux aspects du système climatique sont sans précédent, de plusieurs siècles à plusieurs milliers d’années. Les changements climatiques récents sont généralisés, rapides et s’intensifient. Ces 10 dernières années ont été 1.1°C plus chaudes comparé à 1850-1900. Les graphiques ci-dessous nous le montrent très bien :


Notre impact sur le climat :

- Le changement climatique d’origine humaine affecte déjà de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes dans toutes les régions du monde. Les preuves des changements observés dans les phénomènes extrêmes tels que les vagues de chaleur, les fortes précipitations, les sécheresses et les cyclones tropicaux.

Le GIEC décrit l’évolution des températures à venir selon 5 différentes trajectoires socio-économiques (socio-economic pathways, SSP). Dans tous les scénarios d’émissions (à l’exception du plus bas, le SSP1-1.9), nous dépasserons le seuil de réchauffement mondial de +1,5°C dans un avenir proche (entre 2021 et 2040) et resteront au-dessus de +1,5°C jusqu’à la fin du siècle.


Mais qu’est-ce que ça veut dire une augmentation de 1,5 °C de la planète ? Ça ne semble pas beaucoup. Pourtant si, parce que là on parle d’une moyenne globale, ça veut dire que sur les continents le réchauffement sera encore plus prononcé. Tous les ans, des records d’étés ou d’hivers plus chauds que d’habitude sont battus en France, au Brésil et dans plein d’autres pays. Mais l’impact du dérèglement climatique n’est pas que sur la température :

- Avec la poursuite du réchauffement, chaque région pourrait subir de façon différenciée plus d'événements climatiques extrêmes, parfois combinés, et avec des conséquences multiples. Cela a plus de chances d’arriver avec un réchauffement à +2°C que 1,5°C (et d’autant plus avec des niveaux de réchauffement supplémentaires).


- Le mot “combinés” veut dire ‘plusieurs en même temps’ (canicule, suivi de mégafeux par exemple, comme au Canada en juin 2021). Les glaciers des montagnes et des pôles sont condamnés à fondre pour encore des décennies voire des siècles ayant un impact considérable sur la planète (l’augmentation du niveau des océans par exemple).


Voici donc un (très) petit résumé de ce qu’a pu nous montrer le GIEC. Je vous invite, bien évidemment, à jeter un coup d’œil à leur travail complet. Je vous met le lien d’un article qui résume assez bien les points forts de tout le rapport. Pour la prochaine édition du Lièrmo, nous verrons ce que le GIEC préconise pour limiter le dérèglement climatique.

https://bonpote.com/synthese-et-analyse-du-nouveau-rapport-du-giec/


Julia Champagnon, TA

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