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  • Photo du rédacteurJasmine Arnould

Social -Démocratie VS Démocratie libérale


Journal nº7 - 2/06/2021


Une social-démocratie qu’est-ce que c’est ?


Pensée socialiste marxiste : c’est un courant politique qui prône l’intervention de l’Etat dans le domaine social et économique. Le but est de parvenir à une société sans classes laissant ainsi le système capitaliste.


Keynésianisme : les interventions de l’Etat doivent faire en sorte que la population ne souffre pas avec la situation de l’économie, autrement dit, il se doit d’atténuer les effets de la fluctuation économique.

L’économie a des moments de croissance, de stagnation et de déclin et c’est de ce cycle dont Keynes parle, selon lui, l’Etat serait responsable de réchauffer l’économie en temps de crise par exemple, et il le ferait en investissant dans le marché intérieur, créant les conditions pour créer des emplois, d’ailleurs, cela s’est produit aux États-Unis, après la crise de 1929, le fameux « new-deal ». En résumé, le keynésianisme propose une intervention de l’Etat pour résoudre les moments de déséquilibre de l’économie et investir dans des domaines négligés par le secteur privé.

Maintenant, on joint le premier point au deuxième et on obtient la social-démocratie. Elle peut se résumer en deux caractéristiques centrales :


  • C’est un courant politique qui prône l’intervention de l’Etat dans le domaine social et économique

  • L’objectif est de réformer la société sans forcément remplacer le modèle capitaliste

Comme nous l'avons vu ci-dessus, la social-démocratie ne soutient pas le système capitaliste mais ne s’y oppose pas radicalement. Pourquoi alors, puisqu'elle provient de la pensée marxiste ?

Au milieu de la révolution industrielle le grand objectif des travailleurs était d’éliminer le capitalisme et de mettre en œuvre le socialisme. Les règles de la démocratie n’étaient pas considérées inconcevables mais au fil du temps, on a commencé à se poser la question : Est-il vraiment possible de mettre en œuvre un système socialiste suivant les règles démocratiques? Les socialistes pensaient que l'implantation du socialisme donnerait un coût politique élevé. La solution trouvée fut d’implanter des politiques qui, à court terme, pourraient améliorer la vie des travailleurs, ceux qu’ils représentaient depuis le départ. C’est ainsi que nous arrivons à la social-démocratie telle que nous la connaissons aujourd’hui, en nous souvenant que cette dernière apparaît dans plusieurs partis européens et qu’ici au Brésil apparaît dans des partis de droite et s’auto dénomment étant sociaux-démocrates comme le PSD (partido social-democrata).


La démocratie libérale


Les valeurs de la démocratie libérale proviennent de la pensée des Lumières, des idéaux de la Révolution Française et de la Révolution américaine (indépendance des États-Unis) et des valeurs des Droits de l’Homme et du citoyen. Cependant, aujourd’hui il n’est possible de concevoir la démocratie moderne comme une démocratie libérale qu’avec le développement du capitalisme (avec la révolution industrielle du XIXe siècle) et de l’idéologie bourgeoise. Bilan final, parler de démocratie, c’est parler des valeurs des Lumières mélangées à celle des capitalistes. Ainsi la démocratie libérale est à la fois politique et économique. Les hommes et les femmes sont égaux en droits et obligations. Par conséquent, l’égalité dont nous parlons est l’égalité devant la loi, qui protège les citoyens de la discrimination, des inégalités et de l’injustice. La démocratie libérale est basée sur les idées du libéralisme, ce dernier étant une doctrine qui défend les libertés individuelles contre l'emprise de l'État.


Puisque maintenant on en sait beaucoup sur les sociaux-démocrates et les libéraux, nous allons voir en quoi ces courants politiques se confrontent.


La nature de la société

Les sociaux-démocrates voient la société comme un ensemble artificiellement divisé en classes sociales lesquelles doivent impérativement jouir des mêmes droits.


Pour les libéraux, la société est la somme des individus qui font partie de différents groupes selon leurs origines, coutumes, critères économiques, etc. L’inégalité est perçue comme un phénomène naturel. Pour que tout le monde puisse participer à la vie sociale et économique, la loi d’une certaine manière permet de rééquilibrer les chances d’égalité pour chacun en assurant le droit à la santé et l’éducation.


Finalement, la social-démocratie et la démocratie libérale se rapprochent sur ce point-là, même si elles utilisent de différents moyens afin d’atteindre le même objectif.


La nature de L’état


Pour les sociaux-démocrates, l'État a un rôle primordial dans une société à la fois juste et saine. Car comme nous l’avons vu, ils prônent l’intervention de l’État dans l’aspect économique et social. Ils considèrent que l’État représente la volonté populaire et ses valeurs. Il est donc considéré comme un agent chargé des changements sociaux, ce qui s’éloigne de la pensée marxiste qui voit en l'état le pouvoir de l’oppression.


Les libéraux, quant à eux, veulent minimiser le pouvoir de l’État au maximum car ils le voient comme tuteur de la société mais ils le considèrent également comme médiateur des conflits entre les citoyens.


Le rôle de l’État dans le bien-être social

Les sociaux-démocrates soutiennent le fait que le bien-être social est une partie plus qu’importante de la société. C’est une responsabilité de l'État de garantir le bien-être social en leur donnant accès aux nécessités basiques. Les sociaux-démocrates appuient tout ce système institutionnel alors que les libéraux ne leur accorde pas beaucoup de confiance. Il voient ce système comme un mal nécessaire afin d’équilibrer les inégalités alors que les sociaux-démocrates considèrent que c’est une partie primordiale pour le développement de la société, ainsi, l'État serait le principal acteur dans le bien-être social.


La nature humaine


En ce qui concerne la nature humaine, les sociaux-démocrates ont la même vision que les marxistes : les êtres humains sont des êtres sociaux. C’est avec l’interaction sociale qu’ils peuvent atteindre leur plus grand potentiel. Les sociaux-démocrates ne voient pas les individus en dehors de la collectivité, il n’y a pas de nature individuelle qui l'exclut de son milieu. L'individu dans la démocratie libérale est mené à ne pas être isolé et donc à faire partie de ce système d’interactions afin de développer un grand potentiel.

État de bien-être social


Pour les sociaux-démocrates, l'état de bien-être social est un instrument pour réformer le capitalisme en socialisme.

Pour les libéraux, l’état de bien-être social est un mécanisme, un outil politique qui corrige les déviations sociales causées par le capitalisme, ayant comme conséquence une société plus juste et compétitive.


Finalement, si l’on retient à l’homme toutes les couches, les masques qui se sont créés pendant la socialisation, la construction personnelle, et bien l’homme n’est que pulsion. Or, une pulsion, on ne prend en compte aucun collectif, c’est purement individuel, ça veut donc dire que si on enlève toutes ces couches de superflu créées par le collectif alors l’individu, laissé à ses pulsions, n’agit que pour lui puisqu’il n’y a aucun frein à ces dernières, c’est la définition même. L’homme serait donc individualiste par essence et le collectif irait fixer ou non l’ordre de la pulsion. Le collectif sert donc de référence et qualifie les actes humains. C’est pour ça que la société est construite de conflits : la confrontation entre l’individualisme de chacun.

Et si la pulsion est l’essence même de l’Homme, est-il vraiment capable de construire une vraie démocratie ?

Jamine Arnould, 2nd1

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