Le casse du siècle made in Argentina
Journal nº8 - 2/07/2021 Le 13 janvier 2006, tout est normal dans la banque “Rio Acassuso" en Argentine. 23 personnes sont présentes quand, tout à coup, cinq hommes armés font irruption brutalement et les prennent en otage. Ils les distribuent ensuite aux étages supérieurs, inférieurs et au sous-sol. N’importe qui aurait conclu que tout cela n’était qu’un simple vol “express” qui ne s’était pas passé comme prévu et avait fini en prise d’otages. Il faut savoir qu’à l’époque, ce type de vols arrivaient de plus en plus fréquemment dans le pays. Dans l’établissement se trouvaient 5 voleurs et 23 otages. Dehors, se trouvaient 70 policiers d’élite, des francs-tireurs, des négociateurs, 300 policiers et beaucoup de presse. Ça n’allait certainement pas être quelque chose de passager… Si tout allait comme la police l’avait prévu, après quelques heures de négociations les voleurs sortiraient et tout se finirait. Tout d'abord une heure s’écoule sans résultat, deux heures, trois heures, puis quatre heures jusqu’à ce que la police décide de faire irruption dans l’établissement. 146 coffres-forts avaient été vidés dans le sous-sol de la banque et les voleurs avaient disparu sans laisser de trace. Voyons maintenant comment toute cette histoire s’est déroulée et comment a-t-elle été planifiée. Notre protagoniste s’appelle Fernando Araujo. Un jour, pendant qu’il fumait un peu de cannabis, une question lui traversa l’esprit. Est-ce que ce serait possible de voler une banque sans que personne ne sorte blessé? C’est là où il commença à préparer son plan. Il sut rapidement qu’il existait deux protocoles à suivre: en cas de prise d’otage et en cas de vol, mais qu’il n'existait aucun protocole à suivre pour les deux situations en même temps. L’équipe de Fernando était composée de Sebastian Garcia Bolster aussi appelé, "l'ingénieur", chargé de construire les machines pour creuser le trou de sortie, Rubén de la Torre qui allait aider à ouvrir les coffre-forts, Luis Mario Vitette Sellanes chargé de négocier avec la police, Julían Saloechevarría le chauffeur chargé de conduire le camion où allaient être transportés l’argent et les bijoux et un homme qu’ils appelaient “doc”. Tout était préparé et, depuis le début, rien n’avait été laissé au hasard. Les membres de l’équipe avaient pris des cours si nécessaire pour que le plan fonctionne comme prévu et la banque avait été choisie, car elle se trouvait dans un quartier huppé et donc les personnes volées n’allaient pas être très affectées. Ce fut un vendredi 13 du mois de janvier 2006 que l’opération fut concrétisée. Les cinq voleurs entrent dans la banque “Rio de Acassuso” et si tu te demandes s’ils étaient armés… Oui! Mais, avec de fausses armes: des jouets!! Ils arrivèrent à bord de deux voitures, une qui se gara devant la banque, à la vue de tout le monde, pour que les policiers pensent que les voleurs sortiraient par là, tandis que l’autre voiture qui transportait la machine pour finir de creuser le trou de la fuite, roula jusqu’au garage de la banque. Tout le monde était à son poste, attendant le signal pour concrétiser sa partie du plan. Tout allait comme prévu: si quelqu’un voyait qu’un otage était trop stressé, les voleurs le laissaient partir pour éviter des complications. Qui plus est, chaque fois qu’un otage était “sauvé”, nos protagonistes gagnent du temps pour concrétiser leur plan.
Luis, celui qui était chargé de négocier avec la police, demanda à un moment d’apporter des pizzas parce qu’ils avaient décidé de se rendre, mais avant, ils voulaient manger. C’est de cette manière que, soudainement, le négociateur policier perdit le contact avec le négociateur: les pizzas étaient le signal de la fuite. Plusieurs heures après, la police entra dans l’établissement et se retrouva avec la scène décrite précédemment. La presse commença rapidement à raconter les faits mais personne ne savait ce qui s’était passé avec les voleurs. Quand la police entra dans le lieu, elle se retrouva avec plusieurs pièges organisés par l’équipe des braqueurs comme par exemple de faux cheveux pour désorienter l'enquête, une fausse bombe, etc. C’est de cette manière que les voleurs réussirent même à se regarder à la télévision. La police n’avait aucune piste ni trace de ce qui aurait pu se passer à l’intérieur. L’équipe devançait la police de sept heures. Jusqu’ici, c’était le vol parfait. Mais comme le disait toujours Fernando Araujo, il existe des choses que personne ne peut contrôler.
C’est Alicia Di Tullio qui fut la cause de la chute du groupe. C’était la femme d’un des voleurs mise au courant par son conjoint et pour des problèmes conjugaux, elle décida de dénoncer le groupe et le plan des voleurs à la police. Petit détail: cette histoire est réelle et fut l’inspiration de la désormais mondialement célèbre: La casa de papel.
Une fois encore, la réalité dépasse la fiction…
Kaliyana Coudassot, 2nde2
